Pose des hausses et récolte

Deuxième visite : vers la deuxième quinzaine d’avril et début mai, la floraison progresse, arrive le moment de poser les hausses à miel… Troisième visite : récolte du miel toutes fleurs vers fin juillet…

Texte de Mr Victor Chayriguet : 60 ans de passion pour l’abeille et le métier d’apiculteur

Deuxième visite :

Vers la deuxième quinzaine d’avril et début mai, la floraison progresse, arrive le moment de poser les hausses à miel. Nous enfumons par le trou de vol, nous décoiffons la ruche, y posons le magasin dessus garni gaufré. Nous n’avons pas besoin de visiter à nouveau les rayons de couvain, car, à ce moment de récolte, les ruches n’ont besoin que d’être agrandies. Nous remettrons couvre-cadre et toit. 

Courant Mai, si la miéllée s’annonce abondante, il y a lieu de contrôler les cadres de hausse : Si les trois quarts sont garnis, c’est le moment de superposer une deuxième hausse. Le nectar qu’elles apportent n’est pas précisément du miel, mais un liquide sucré qui a besoin de subir une certaine évaporation pour devenir du miel. Il leur faut donc beaucoup de place, de volume, pour étendre ce liquide et beaucoup d’air pour sa concentration par évaporation. C’est l’énergique ventilation produite par les abeilles dites ventileuses, qui produit cette concentration par évaporation.
 

On peut voir, à l’entrée de la ruche, un certain nombre d’abeilles qui dressées sur leurs pattes, agitent leurs ailes avec une si grande rapidité que l’on les distingue à peine.

Bientôt la récolte, Troisième visite :

Récolte du miel toutes fleurs vers fin juillet. Passé ce mois s’il y a un regain de fleurs, les abeilles en profiteront pour garnir les cadres du corps de ruches en vue des provisions hivernales.

Avant la récolte du miel, 24 à 48h :

Une semaine avant, nous irons au rucher muni du lève cadre et du soufflet avec l’espoir de trouver la hausse bien remplie. L’enfumoir bien actif nous prévenons au trou de vol les habitants, aussitôt avec le lève cadre nous soulevons le couvre cadre en y glissant un bon jet de fumée, sans attendre nous décollons la hausse en la cisaillant et la laissant, déportée, soit à gauche ou à droite sur la ruche, jusqu'à concurrence de l’épaisseur du bois de la ruche, de manière que les abeilles restent à l’intérieur.

L’intervention de cette opération se fera de préférence vers le soir, elle a pour but de casser ces bâtisses parasites qui soudent le plateau aux cadres de hausses et les cadres de hausse aux cadres du corps. Ces cassures de brèche seront léchées et séchées par les abeilles, ce qui facilitera le prélèvement des cadres. En évitant un temps orageux par lequel les abeilles seraient plus agressives, nous retirons les cadres un à un, toujours avec l’aide de la fumée, avec la brosse nous chasserons les abeilles qui ne seront pas nombreuses si les cadres sont bien pleins, que nous placerons dans une hausse en attente.
 

Sans retard le miel récolté doit être porté dans un local chaud et extrait aussitôt ; il est alors moins épais et coule mieux que si l’on attendait quelque temps. La pièce dans laquelle on procèdera à l’extraction devra être bien close, les fenêtres garnies de châssis grillagés, de façon à ce qu’on puisse les laisser ouvertes sans craindre l’invasion des abeilles.

      Comme nous venons de le voir, la conduite du rucher est des plus simples et ne demande que peu de temps ; une première visite au printemps ; une seconde pour la pose des hausses ; une troisième pour la récolte de miel ; enfin une quatrième et dernière pour les dispositions d’hivernage.