Agrandissement du rucher

Texte de Mr Victor Chayriguet
 

 

60 ans de passion pour l’abeille et le métier d’apiculteur

Peuplement par division de ruches à cadres standard.

Une fois le rucher constitué de quelques ruches nous pourrions l’augmenter, sans achat d’abeilles. l’opération est des plus simples si toute nos ruches possèdent des cadres de même dimension. Dans ce but, nous profiterons vers le 20 mai d’une belle journée pour choisir une forte colonie qui aura à cette époque , au moins 7 cadres de couvain.
Nous enfumerons légèrement les abeilles et prendrons dans la ruche trois cadres bien garnis de couvain en essayant autant que possible, d’avoir la reine :
Mais que nous l’ayons ou pas, nous ferons en sorte d’avoir dans ces trois cadres du couvain de tout âge. Nous placerons ces cadres, chargés de leurs abeilles, au centre d’une ruche et de chaque côté, nous mettrons un cadre entièrement construit, contenant un peu de miel et de pollen, sans couvain, que nous aurons débarrassé des abeilles à l’aide de la brosse, nous complèterons la ruche avec des cadres garnis de cire gaufrée.
La nouvelle ruche sera placée à l’endroit qu’occupait celle sur laquelle ont été prélevé les cadres garnis.
Quand à cette dernière, elle sera transportée à l’autre extrémité du rucher, après avoir eu soin de rassembler les cadres du couvain que nous y avons laissé et de la compléter, comme l’autre, par des feuilles de cires gaufrées.
Comme nous avons pris la précaution de mettre dans l’une et l’autre ruche du couvain de tout âge, c’est à dire renfermant des œufs et des jeunes larves, les abeilles pourront élever une reine dans celle qui en sera privée.
La ruche déplacée contient quatre cadres de couvain, alors que la nouvelle , n’en à que trois ; nous avons laissé dans la première toute la population, tandis que la seconde n’a reçu que des abeilles attachées aux trois cadres. Mais l’opération ayant été faite au milieu du jour, toute les butineuses qui étaient aux champs viendront renforcer l’essaim formé, tandis que l’ancienne ruche ne possèdera plus guère que de jeunes abeilles, cependant, comme elle est pourvue abondamment de vivres, l’élevage du couvain ne souffrira pas d’interruption, du moins pendant vingt et un jour, et la colonie se reconstituera rapidement.
La nouvelle ruche, en possession des vieilles abeilles butineuses n’a pas besoin de tout le miel, mais si elle n’est pas en possession de la reine, ce qu’il est facile de contrôler cinq jours après par l’absence de larves, il faudra la surveiller, pour lui ajouter, si on le juge nécessaire un cadre de couvain prélevé dans l’ancienne ruche et, au besoin un peu de miel.
Sans doute, nous ne pouvons guère espérer que nos deux ruches, réduites à l’état d’essaims, nous donnerons une récolte de miel la première année, on ne peut avoir à la fois essaim et miel. Cependant, si la région est très mellifère et l’année favorable, nous pouvons mettre la hausse, mais seulement quand, dans la chambre à couvain, tous les cadres seront à peu prés construits et contiendront une certaine quantité de miel.
A la fin de l’été, nos deux colonies auront une population aussi forte que les autres et nous procéderons à la mise en hivernage comme il à été indiqué.
Nous pourrons donc, par le procédé que nous venons de décrire, augmenter, petit à petit, le nombre de nos colonies, sans acheter d’abeilles au dehors; mais ce sera bien entendu, au détriment de la récolte de miel.
 

Victor Chayriguet