Modification de l'arrêté abeille du 28 nov. 2003 : consultation publique

Consultation du public sur le projet d’arrêté modifiant l’arrêté interministériel du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des insecticides et acaricides à usage agricole en vue de protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs…
 
 

 
Comme souvent, ces consultations publiques sont très "confidentielles" bien que déterminantes. Heureusement, il y a eu pour nous alerter, un encart (cf. ci-dessus) en première page de "L'Abeille de France", ainsi qu'un message bien documenté du SPMF (Syndicat des Producteurs de Miel de France) relayé par l'ADAM (Association de Développement de l'Apiculture en Midi-Pyrénées).  
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À : brmmi.sdqpv.dgal@agriculture.gouv.fr

Objet : arrêté « abeilles »

 

…modifiant l’arrêté du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des insecticides

et acaricides à usage agricole en vue de protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs

 
"C'est une bonne nouvelle !
 
Maintenant et depuis plusieurs jours, je lis et relis cet arrêté et les modifications de dernière minute. J'essaye de comprendre où nous emmène ce texte… heure du coucher du soleil, exsudat, mention abeilles, etc.
 
Si les produits épandus sont systémiques, ils sont dans la sève de la plante le soir, le matin, le lendemain et les jours suivants… et au final dans nos nappes phréatiques, notre eau de boisson et notre assiette.
 
Quels effets ont sur les abeilles domestiques et sauvages ces produits "phytosanitaires", acaricides, fongicides, insecticides, herbicides ?
 
Comment le savoir puisque les AMM sont délivrées à partir d'études de toxicité fournies par les industriels eux-mêmes. Et que de plus, ces études de toxicité concernent uniquement la molécule dite "active".

Quant aux nombreux adjuvants présents dans le produit final, tel qu'il est commercialisé, 
ils sont considérés comme inertes et relevant du secret industriel.
 
Ceci rend impossible toute réelle évaluation de l'impact de ces traitements chimiques sur les abeilles.
 
Force est de constater que ces insectes sont de plus en plus vulnérables et de moins en moins nombreux. Et qu'ils nous sont pourtant extrêmement utiles en tant que pollinisateurs (sans même parler de la production de miel, de pollen, de propolis, de gelée royale,…)
 
Alors que penser d'une mention abeille ?
Fondée sur quelle étude ? Menée par qui ? Financée par qui ?
 
Déverser dans la nature des milliers de tonnes de produits chimiques ne peut que nuire aux organismes vivants dans leur ensemble.

Il existe pourtant des pratiques différentes qui font leurs preuves quotidiennement.
Les encourager, les développer, c'est vers là qu'il faut aller."

Un administrateur de La Ruche du Quercy

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